Juste la fin du monde
<avec
spoiler>
Après
le chef d’œuvre « Mommy » Dolan s’attaque à la pièce de théâtre qu’est « Juste
la fin du monde » et passe la transition avec brio. Un film bien maitrisé avec
une ambiance pesante et des acteurs interprétant à la perfection leur rôle. Il
a adaptée et retranscrit avec ses propres sensations une histoire de famille,
de retrouvaille. Des rires, des pleurs, des peines, tous les éléments qui
promettent un film riche.<
Le
film parle de Louis, écrivain, qui après s’être absenté sans donner de nouvelle
pendant 12 ans décide de retourner dans sa ville natale auprès de sa famille
pour un diner et ainsi leur annoncer sa mort prochaine. La famille composée de
la mère, les deux fils, la fille et la femme du grand frère est une famille ou
l’ambiance est pesante remplis de reproche inavoué et blessure encore
ouverte.
Dans un premier temps parlons du film, le film à un rythme
irrégulier, beaucoup de scène de face à face avec des plans rapproché qui
peuvent parfois donner une sensation de malaise mais toujours maitrisé à la
perfection. Chaque plan a pour but de
transmettre une émotion, que ce soit la colère, la joie, la tristesse, la
rancune, la culpabilité et j’en passe.
La bande son est très bien choisi bien que je ne suis pas
fan d’O-Zone mais Dolan arrive à introduire la musique habilement.
Maintenant le jeu des acteurs, il n’y en a pas un moins bon
qu’un autre, chacun à son rôle à jouer et aucun personnage ressemble à un
autre.
Gaspard Ulliel dans le rôle principal n’a pas beaucoup de
ligne de texte mais ne vous laisse pas indifférent pour autant, il n’a pas
besoin de parler pour transmettre une émotion, ses dialogues sont surtout
composés de phrase toute faite comme si quelqu’un s’adressait à un inconnu.
Vincent Cassel qui joue le rôle du grand frère est tout
l’opposé de son petit frère, il est impulsif, crie beaucoup, toujours une
remarque à placer, plein de rancune et de reproche, mauvais caractère et
parfois même violent mais le personnage n’est pas du tout désagréable, bien au
contraire on sait l’apprécier et même le comprendre.
Nathalie Baye dans le rôle de la mère un peu vieille femme
avec son maquillage, ses bijoux et sa coupe au bol, comme si elle était restée
coincée dans le passé, elle passe son temps à essayer de calmer la famille et à
ressasser le passé, elle incarne le cliché de la mère à la perfection.
Maintenant Léa Seydoux qui joue la petite sœur, toujours en
conflit avec le plus grand des frères, ado rebelle qui essai d’en apprendre un
peu plus sur louis, son frère qu’elle admire mais qu’elle n’a jamais pu rencontrer.
Elle se limite à son existence dans la maison familiale et à peut-être le rôle
le moins marquant du film.
Et pour finir Marion Cotillard, la femme d’Antoine, elle est
Candide, un peu étourdie et n’a jamais rencontrée Louis, la raison pour la quel
elle est peut-être si gentille avec lui alors que les autres membres de sa
famille ont visiblement quelque chose à lui reprocher. Ce role lui change
beaucoup de ses anciens roles et elle joue tres bien son role de femme un peu
niaise et gentille.